Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions
La "journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions" est commémorée en France Métropolitaine le 10 mai depuis 2006.
La journée du 10 mai est en référence au 10 mai 2001, jour de l'adoption en dernière lecture par le Sénat de la loi reconnaissant la traite de l'esclavage comme un crime pour l'humanité.
La France est le premier État et demeure le seul qui, à ce jour, ait déclaré la traite, la traite négrière et l'esclavage "crime contre l'humanité".
Elle est également le seul État à avoir décrété une journée nationale de commémoration.
Afin d'honorer le devoir de mémoire de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions et dans le contexte sanitaire et social particulier lié au confinement des Français, la ville de Nantes a souhaité maintenir le temps fort que constitue le 10 Mai.
Le temps de commémoration cette année est réalisée à distance, à travers notamment la contribution des associations nantaises à la création d'une vidéo commune et la mise à disposition de nombreux contenus en ligne : lecture de textes, articles, expositions et conférences, diffusion de spectacles ou films créées par des compagnies ou des associations nantaises.
Mémorial de l'abolition de l'esclavage de Nantes
Nantes a inauguré, le 25 mars 2012, un Mémorial de l'abolition de l'esclavage. Celui-ci se présente comme un espace de méditation et de recueillement dédié aux millions de victimes de la traite négrière.
Premier port négrier de France au 18e siècle, très engagé dans la traite illégale pendant le premier tiers du 19e siècle, Nantes joue un rôle majeur dans ce trafic, déportant environ 553 000 Noirs de l'Afrique vers l'Amérique.
En édifiant ce mémorial, la Ville veut affirmer qu'il est nécessaire de reconnaître l'extrême violence et la cruauté de cette histoire ainsi que les facteurs qui l'ont générée.
Elle entend également célébrer les luttes, les résistances, les combats pour la liberté et l'égalité.
En effet, le Mémorial exhorte à ne pas s'enfermer dans le passé. Il affirme que le combat contre les formes contemporaines de l'esclavage doit être constamment ravivé.
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